NUMÉRIQUE INFORMEL

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Sonatel, Virima, Yux, Wutiko, Jokkolab, Niokobok, Simplon, l'IRD, Intouch, All Made, ou encore Orange Venture lancent la Téranga Tech, première communauté Tech franco-sénégalaise. La Téranga Tech sera non seulement une vitrine de l’écosystème Tech du Sénégal, mais aussi un instrument d’appui aux projets de startups, rappelle Babacar Birane, directeur de Concree, la société chargée de tout coordonner. Il revient avec reussirbusines.com sur le rôle de sa structure et ses objectifs à l’occasion de la cérémonie de lancement de l’initiative.

Pouvez-vous vous présentez et présenter le projet de la Téranga Tech que votre structure est chargée de piloter ?

Je m’appelle Babacar Birane, je suis l’un des co-fondateurs et Directeur de Concree, une société qui existe maintenant depuis plus de quatre ans et qui est spécialisée dans l’accompagnement des startups. Ce que nous voulons dire par là, c’est pour accompagner les entrepreneurs, principalement sur deux étapes. Etape amorçage : c’est de partir de l’idée à un business model opérationnel. Ce que j’entends par business opérationnel, c’est commencer à avoir ces premiers clients. Ensuite, de les prendre du business model opérationnel au business model «scalable», c’est-à-dire, ce dont parlait le Directeur général de Cabinet tout à l’heure. On a énormément de mal à faire passer les entrepreneurs à l’échelle. Au niveau de cette deuxième étape, il s’agit vraiment de trouver comment stabiliser le business model pour passer à l’échelle.

En quoi consiste le travail de Concree dans ce dispositif ?

A Concree, il y a des entrepreneurs qui viennent vers nous pour être accompagnés. Notre moteur d’accompagnement le plus connu et le plus célèbre, c’est un moteur d’accompagnement virtuel. L’entrepreneur qui accède à cette plateforme, dispose de toutes les ressources dont il a besoin. Cela peut être du monitoring, mentoring, des coaches ou autres choses. Le plus important est qu’il a des outils model business pour développer son entreprise. Une fois qu’il est «invest ready», c’est-à-dire une fois qu’il est prêt pour avoir un investissement, on le met en relation avec l’acteur dans l’écosystème investissement qui peut être adapté à son étape. L’autre mécanisme que nous avons, c’est plutôt un modèle qui nous est externe, en ce sens où, on va travailler avec les acteurs comme l’Institut Français, Goethe Institut, GIZ, Expresso télécom. On les aide à monter des programmes d’accompagnement, à manager ce programme d’accompagnement-là. Le troisième type d’activité que nous faisons, c’est un logiciel que nous avons créé qui s’appelle «Let’s go». C’est un logiciel d’accompagnement d’entrepreneurs appelé (Entrepreners Relationship Management). C’est un logiciel qu’on a créé depuis 2016 et qu’on ne vend pas seulement au Sénégal, mais aussi au Etats-Unis, dans le Nevada. On le vend au Brésil, à Sao polo, au Cameroun, en Côte d’ivoire, au Ghana et au Nigeria et cela a occasionné la création de l’une de notre filiale aux Etats-Unis, dans l’Etat du Nevada. Voilà globalement ce que nous faisons.

Quelle période dure l’incubation que propose Concree ?

Nous n’avons pas de durée précise d’incubation. On ne se détermine pas tant que ça comme incubateur qui fait des cohortes et qui accompagne ces entrepreneurs. Eventuellement, on va peut-être avoir des programmes spécifiques dans la santé et l’agriculture, on va devoir manager avec des partenaires qui vont peut-être imposer une durée d’accompagnement, mais, en fait, notre accompagnement se fait souvent directement avec les entrepreneurs. L’entrepreneur vient nous voir, on essaie de déterminé l’étape de départ, on essaie d’être en accord, de définir une étape objective et on l’aide à atteindre cet objectif-là. Pour des startups purement digitales, ça peut prendre vraiment 3 mois, 6 mois ou une année. Pour des startups assez technologiques qui sont dans le hardware. Là, le cycle de développement peut être plus long. Cela peut prendre un an ou plus. Mais, c’est vraiment au cas par cas et on n’est pas en mode cohorte. On est plutôt en mode fil de l’eau, mais ça, c’est vraiment se confier à des entrepreneurs et se confier moins que l’autre activité qui vise à monter et exécuter les programmes d’accompagnement avec les structures publiques.